PARIS ville lumière...

Comment résister sans parler, échanger, communiquer? Ce mini blog n'est habituellement pas le lieu de mes confidences, mais comme en janvier dernier, j'ai du mal à reprendre mes activités sans vous dire mes pensées et mon émotion face à l'insupportable horreur de notre vécu collectif. Je ne cesse de penser à ceux qui ont perdu la vie sous la terreur de ces êtres inhumains, à ceux qui physiquement et psychiquement vont devoir supporter ce traumatisme, à toutes les familles qui ne seront jamais plus réunies, à tous les amis qui ne se retrouveront plus ... 

La lumière, la visibilité, la convivialité, l'ouverture d'esprit, la tolérance, la laïcité, la liberté de penser, la richesse des diversités, l'intelligence, l'échange, le vivre ensemble...

A Paris, 130 personnes sont mortes, 280 autres sont gravement blessées pour avoir défendu ces valeurs en partageant une soirée avec leurs amis ou leurs proches.

Le gris, le confinement, l'isolement social, l'intolérance, l'endoctrinement, l'incapacité à communiquer avec l'Autre, la bêtise, le repli sur soi, la discrimination, la xénophobie...

Les terroristes sortent hideux de leur bourbier pour tenter d'effrayer, de déstabiliser, de dominer, d'anéantir. Les armes sont leurs seules alliées le temps d'un massacre et la mort leur seul plaisir...

Nos âmes et nos corps souffrent, nos défunts sont à nos côtés pour résister à la haine barbare. La lumière est tamisée, mais la flamme n'est pas éteinte: c'est le souvenir des absents qui lui rend sa force et la Culture qui nous permet de lui redonner sa puissance. Alors il faut continuer à bien vivre ensemble et militer pour améliorer les échanges entre nous: dans les familles, dans les quartiers, dans les entreprises, dans les communes, les associations. Les clivages peaux claires- peaux mates, bien portants- handicapés, cheveux lisses- cheveux frisés, jeunes-vieux, croyants-athés, aisés-pauvres, bref, les différences qui font notre pays ne peuvent que dynamiser nos actions vers un avenir meilleur. Ne cédez-pas à leurs manoeuvres, notre plus grave danger c'est celui de l'immobilisme: nos aînés ont su entrer en résistance, nous le pouvons aussi...maintenant.